Rencontres et Ateliers

Quand les OSC sont porteuses des espérances de citoyenneté pour une démocratie participative et inclusive

Le REPAOC a animé la session des ONG et Associations de Solidarité lors de la 7ème édition du sommet Africités qui s’est tenue du 29 novembre au 03 décembre 2015 au Sandton Convention Centre à Johannesburg en Afrique du Sud.
La session a eu lieu le lundi 30 novembre 2015 et elle a réuni autour de la table un panel composée d’une représentante de Autorités locales Mme Dulout Tchinah Simone (Maire de la commune de Toumodi en Côte d’Ivoire), un responsable des ONG, M. Dionisio Pereira (Président du REPAOC) et un expert en Budget participatif, M. Bachir Kanouté (Coordinateur d’ENDA ECOPOP) comme lien qui consolide les rapports entre les deux premiers acteurs cités dans le cadre de la gestion locale et le contrôle locale. Cette session avait pour finalité majeure d’identifier les stratégies pour un accompagnement effectif des gouvernements locaux et la facilitation de la gestion du processus multi acteurs dans le contexte de la décentralisation pour une plus-value des actions concertées et inclusives au service du développement local. Les principales discussions ont tourné autour de l’importance de la participation citoyenne, les contrainte de collaboration entre les ONG et les Autorités locales, la transparence dans la gestion locale et enfin du budget participatif comme outil de gestion inclusif et participatif au niveau local.

Cette session a reconnu que le niveau de participation des citoyens dans la gestion et le contrôle des affaires locales démontre leur niveau d’appropriation des politiques locales ; mais aussi témoigne du degré du sentiment d’appartenance au territoire. Il est donc nécessaire de renforcer les populations pour que celles-ci expriment leur citoyenneté en pleine connaissance de leurs droits et de leurs devoirs car la participation citoyenne est l’expression de la responsabilité des citoyens vivant sur un territoire. 

Par ailleurs, les défis auxquels sont confrontées les autorités locales dans leur collaboration entre les ONG sont multiples. La session a principalement interpellé les ONG sur le manque de crédibilité de certaines d’entre elles. Toutefois, elle reconnait que celles-ci sont des acteurs importants et incontournables pour impulser la participation et le contrôle citoyen. Cependant, pour accompagner efficacement les autorités locales, les contraintes de collaboration et les points de conflits doivent être identifiées et corrigées.
De plus, un des problèmes de la gestion locale en Afrique soulevé était le manque de transparence. Aussi la session a-t-elle réaffirmé l’importance de la transparence dans l’exercice du pouvoir locale. Cela passe systématique par l’information et la communication envers les populations autour des actions menées. Ainsi donc, les autorités locales devraient s’approprier de l’exercice de transparence en utilisant tous les canaux et moyens de communication à leur portée. A cet effet, des expériences de communication interactive avec les populations ont été partagées.
Enfin la session a reconnu le budget participatif comme un outil d’expression de la citoyenneté, mais aussi une opportunité pour les autorités locales de construire avec et pour leurs populations le territoire que celles-ci veulent.
A l’issue des discussions, des recommandations ont été adressées à cinq acteurs majeurs qui pourraient contribuer à l’amélioration de la démocratie participative et inclusive. Ce sont : les Autorités locales, les acteurs de la société civile, les Etats, les institutions Africaines et enfin les partenaires au Développement.

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