Tenu du 13 au 14 juillet 2017 à Abidjan, l’atelier régional de sensibilisation et renforcement des capacités des organisations de la société civile sur le droit à l’alimentation et l’initiative faim zéro de la CEDEAO a regroupé les représentants des réseaux OSC nationales de 14 pays de la CEDEAO ainsi que les représentants des principaux réseaux régionaux de l’espace CEDEAO.
Organisé par le bureau régional d’Action Contre la Faim (ACF), la FAO et l’AARA, cette rencontre a pour objectif de faire une introduction sur le droit à l’alimentation, partager les différents outils pour sa promotion, faire ressortir les défis et les opportunités à la promotion du droit à l’alimentation, partager les expériences sur la promotion du droit à l’alimentation, identifier des actions pertinentes pour une meilleure promotion du droit à l’alimentation aux niveaux régional et national, et créer un réseau d’OSC impliquées dans la promotion du droit à l’alimentation.
Selon les organisateurs, Les principaux engagements en faveur de la sécurité alimentaire et nutrition ont été pris à partir de 2012 avec les assemblées mondiales de la santé, la deuxième Conférence Internationale sur la Nutrition (CIN2) et droit à l’alimentation (2014) et la conférence de l’ONU sur les ODD (2015).
Au plan régional, plusieurs engagements ont été également pris à savoir : la Déclaration d’Abuja (2001,15% du budget consacré à la santé) ; la Déclaration de Maputo (2003 ;10% du budget consacré à l’agriculture) ; la Déclaration de Malabo (2014 ; réduire le sous-poids à 5% et la malnutrition chronique à 10% d’ici 2025 ); FANUS (2015, Appel l’UA à formuler l’engagement de consacrer 3% du budget de tous les secteurs à la nutrition ) et la Déclaration de Ngor (2015 ; sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement: accès universel à l’assainissement et à l’hygiène et l’élimination de la défécation à l’air libre d’ici à 2030).
Malheureusement, de nombreux engagements sont pris aux niveaux international et régional, mais ne sont pas respectés par les Etats de la région. Il est important de prendre en compte les engagements pour la nutrition ainsi que ceux dans les secteurs contributeurs, afin de refléter la dimension multisectorielle de la nutrition. Il faudra donc passer à la vitesse supérieure pour éradiquer la faim et la malnutrition sous toutes ses formes d’ici 2030 et cela passe par une redevabilité sur les engagements et une volonté politique.
La participation du REPAOC à cet atelier répond à un double objectif ; celui de faire le plaidoyer pour la mise en œuvre effective des politiques de la CEDEAO ; mais en plus cela rejoint la volonté du REPAOC a œuvré pour l’éradication de la faim dans notre région en identifiant les thématiques de l’agriculture et la sécurité alimentaire, la gouvernance foncière et les questions environnementales comme prioritaires pour le REPAOC.
En recommandation, les organisateurs appellent les acteurs de la société civile à mettre en place de mécanismes d’évaluation et de suivi de l’application du droit à la l’alimentation et des engagement, à renforcer leur collaboration stratégique avec les institutions en charge de la nutrition au sein de leurs pays, à créer une alliance avec les acteurs juridiques de leurs pays pour une meilleure promotion du droit à l’alimentation
Aux gouvernements de la région Afrique de l’Ouest :
• L’élaboration et l’application de politiques et programmes en faveur de la promotion du droit à l’alimentation et la nutrition avec les ressources financières adéquates
• L’intégration du droit à l’alimentation comme priorité dans leurs politiques, cadre juridique et législatif et investissements
A la CEDEAO :
• Un appui financier aux initiatives de la société civile pour la promotion du droit à l’alimentation
• Un appui politique avec un plaidoyer de haut niveau auprès des chefs d’Etats pour une inscription du droit à l’alimentation dans les constitutions nationales
• Un plaidoyer de haut niveau auprès des Chefs d’Etats pour la création des fonds spécifiques destinés au financement de la nutrition dans une dimension multi sectorielle
• La facilitation de la mise en place de mécanismes transfrontaliers pour le contrôle et l’application du droit à l’alimentation.
Article rédigé par le Secrétariat Permanent du REPAOC.