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Le Groupe de travail Régional de Protection revisite ses plans d’actions pour une bonne couverture humanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre

Dakar, Sénégal (2 Juin 2016) – Dans le cadre du suivi des programmes élaborés pour une bonne couverture humanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Groupe de Travail Régional de protection tient sa rencontre bimensuelle ce jeudi 2 juin au bureau du Haut-Commissariat des Réfugiés (CHR) à Dakar.
Cette rencontre intervient au moment où sévissent les menaces sécuritaires liées aux groupes djihadistes depuis plusieurs mois. Elle consiste à mener des activités de veille et de suivi sur le plan national et régional afin de protéger les populations vulnérables telles que les réfugiés, les femmes, les jeunes filles et les enfants.

A cet effet, plusieurs rapports ont été faits par des différentes organisations membre du groupe de travail pour montrer une situation globale sur les activités effectuées dans la sous-région.
Sur la situation des flux migratoires en Afrique de l’Ouest, l’UNHCR estime à 1 million le nombre d’apatrides selon une étude de la CEDEAO.
Cette tendance entraîne entre autre, la violation des droits humains, l’insécurité, la traite des humains selon une étude de l’UNHCR et freine le développement de la sous-région.
Pour prévenir l’apatridie l’UNHCR recommande aux Etats d’élaborer des mécanismes au moment des naissances qui puissent protéger les populations à déterminer leur nationalité et en anticipant la cessation.
Il indique également qu’environ 22 000 personnes ont obtenues une nationalité grâce à la déclaration d’Abidjan des Ministres de l’Intérieur et de la Justice des Etats membres de la CEDEAO, le 15 février 2015.
Dans la perspective du rôle de la société civile, le coordinateur régional du REPAOC a souligné l’importance de faire un projet pilote sur deux pays et une étude par pays pour définir les groupes en situation d’apatridie et une identification formelle des apatrides.
Sur la situation du Bassin du Lac Tchad, L’UNHCR prévoit un outil d’analyse sur le caractère volontaire et un dialogue de protection, sur la période du 6 au 8 juin 2016 à Abuja au Nigéria.
Au Mali, l’UNFPA indique que 4 femmes sur 10 ont été victime de violence sexuelle et physique au cours de leur vie et que le problème des mariages précoces s’est renforcé avec la situation de crise au Cameroun. On note 6,6 pour cent des femmes victimes d’abus sexuels.
Néanmoins elle indique qu’une mission conjointe a été effectuée au Mali avec UNOCHA et une formation sur le renforcement des mécanismes de coordination multisectorielle a eu lieu à Maroua.
Sur la protection de l’enfance, l’Unicef a souligné l’aide aux réfugiés en particulier dans les différents Etats de la sous-région.
Le groupe de travail Protection Inter-Agences pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest a été institué d’une part pour veiller à l’intégration des questions de protection dans l’analyse faite sur la situation humanitaire de la région, contribuer à la production des documents stratégiques.
D’autre part, pour soutenir les équipes déployées sur le terrain des opérations humanitaires dans les différents pays par un plaidoyer commun et un renforcement de capacité.
Placé sous la conduite (lead) de l’UNHCR, il connait la participation d’au moins 15 partenaires humanitaires repartis entre Agences des Nations Unies, Fédération de la Croix Rouge et ONG qui ont également une couverture régionale.
Œuvrant dans l’action humanitaire avec une dizaine d’année d’expérience, le groupe de travail régional de protection a été redynamisé en 2014 lors d’une retraite qui a regroupé tous ses membres.

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