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La Conférence internationale de la société civile sur la santé mondiale s’est achevée avec l’adoption d’une déclaration conjointe pour mieux dynamiser la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et atteindre le droit à la santé.

Dakar, Jeudi 20 février 2014

• « La société civile a un rôle à jouer pour le développement des systèmes de santé dans nos pays, un rôle de sentinelle ». Mme Awa Marie Coll Seck, Ministre de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal.
•  « Qui maîtrise l’agenda relatif à la couverture sanitaire universelle ? est-ce que ce sont les gouvernements ? La société civile ? » Rukia Cornelius de World AIDS Campaign, Afrique du Sud.

La Ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a présidé l’ouverture d’une conférence de la société civile de trois jours portant sur la santé mondiale et la couverture sanitaire universelle, à Dakar, Sénégal. Cette conférence s’est achevée hier avec une déclaration conjointe de la société civile pour mieux dynamiser la CSU et atteindre le droit à la santé.

Des représentants de la société civile de 23 pays – du Salvador au Zimbabwe – ont partagé leurs expériences et débattu des efforts nécessaires pour relever les défis de la santé mondiale et de la mise en place de la CSU dans les pays.

 « Nous sommes fiers d’avoir réuni la société civile du secteur de la santé afin d’échanger sur la CSU et sa mise en œuvre dans des contextes nationaux divers, dit Guy Aho Tété Benissan, Coordinateur régional du Réseau des Plates-formes d’ONG d’Afrique de l’Ouest (REPAOC). Mais nous devons aller au-delà du secteur de la santé. »

 « Une approche multisectorielle et un financement adéquat et durable sont essentiels pour faire de la CSU une réalité », a déclaré Madame la Ministre dans son discours d’ouverture, exhortant toutes les parties prenantes, société civile comprise, à travailler ensemble pour sa mise en œuvre.

La conférence, organisée par Action for Global Health en partenariat avec le REPAOC, présentait une opportunité pour les organisations de la société civile (OSC) d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe pour débattre et échanger les points de vue provenant de la base sur l’avenir de la santé.

Les échanges ont fait émerger un consensus autour de trois éléments reconnus essentiels pour atteindre le droit à la santé et remédier aux inégalités au sein des systèmes de santé : la pleine participation des communautés, la volonté politique, et l’action sur les déterminants sociaux de la santé.

 « La santé se passe dans la communauté, pas dans un établissement de santé », affirme Margarita Posada, du Foro Nacional de Salud (Salvador).

Les participants ont convenu que le financement intégral de la CSU est réalisable et que les ressources nécessaires n’outrepassent pas la capacité des pays. Cependant, il y a un besoin urgent de volonté politique et de solidarité mondiale pour définir la santé des citoyens comme prioritaire – en particulier en ce qui concerne les plus vulnérables et les exclus.

 « La CSU ne pourra jamais réussir sans volonté et réel engagement politique », soutient Joan Awunyo-Akaba, de la Plate-forme ghanéenne d’ONG de la santé. « En même temps, il faut renforcer la société civile, pour qu’elle soit en mesure de mieux comprendre ce qu’est la CSU et lui permettre de défendre le droit à la santé ».

Les discussions ont souligné le rôle crucial de la CSU dans la réalisation du droit à la santé, tout en reconnaissant qu’elle n’est pas une fin en soit. En effet, il est essentiel d’avoir un environnement favorable – tant politique, que social ou légal – et une approche plus intégrée entre les différents secteurs qui participent de ce droit, à savoir la sécurité alimentaire, le secteur de l’eau et assainissement, l’éducation, la sécurité et la paix.

La rencontre s’est conclue avec la reconnaissance du fait que les gouvernements et la société civile doivent travailler ensemble pour veiller à ce que la CSU pallie à l’inégalité dans les systèmes de santé en garantissant des services à ceux qui en sont actuellement marginalisés et exclus.

Des gens n’accèdent pas aux soins en raison de leur orientation sexuelle, de leur handicap, ou du fait qu’ils consomment des drogues… La société civile doit faire avancer le droit à la santé, car c’est un droit”, conclut Massogui Thiandoum de l’ANCS du Sénégal.

Enfin le REPAOC et Action for Global Health ont annoncé leur volonté de mobiliser des alliances mondiales afin de parler d’une seule voix pour amplifier l’appel pour le droit à la santé. De leur côté, les participants nationaux se sont engagés à partager les résultats de la réunion et à utiliser la déclaration comme outil de plaidoyer, à travers leurs plates-formes nationales et régionales.

ParticipantsDakar2

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Pour plus d’information et sur les recommandations, contacter :
Magali LEGOUY, Responsable des partenariats et média, REPAOC, magali@repaoc.org
Androulla KYRILLOU, Responsable de communication, Action for Global Health tél: +221 774802381 ou par mail androulla.kyrillou@plan-international.org.

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Action for Global Health (AfGH) est un réseau européen d’organisations non gouvernementales basées à Bruxelles, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni. Nous plaidons pour le droit à la santé et l’atteinte des Objectifs du millénaire (OMD) en santé. Notre objectif est de renforcer le soutien politique pour plus de financement en santé, le renforcement des systèmes et un accès équitable aux soins qui prenne en compte les besoins des populations vulnérables et marginalisées. www.actionforglobalhealth.eu @AFGHnetwork

Le REPAOC est constitué de 10 plates-formes d’ONG d’Afrique de l’Ouest. Il regroupe au total plus de 800 ONG locales, nationales et internationales agissant quotidiennement sur le terrain auprès des populations les plus marginalisées. Le REPAOC entend œuvrer collectivement à lutter contre la pauvreté et à promouvoir les droits de l’Homme au niveau régional et international dans un contexte d’accroissement des inégalités Nord-Sud mais également Sud-Sud. www.repaoc.org.

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