Le CONGAD chef de file de la thématique OMC et Commerce Agricole et l’ensemble des membres du REPAOC ont pris une position commune à travers une déclaration lors du Forum Social Mondial à Nairobi.
Considérant le droit à la souveraineté alimentaire,
Considérant l’importance de la sécurité alimentaire dans la lutte contre la pauvreté,
Considérant l’importance du secteur agricole, qui compte 70% des actifs, dans les économies des pays africains,
Considérant le caractère inéquitable du commerce des produits agricoles lié aux subventions allouées aux producteurs du Nord,
Considérant le caractère illégitime des barrières non tarifaires qui limitent l’accès des produits du Sud aux marchés du Nord,
Considérant la faiblesse du Tarif extérieur commun (TEC) de l’UEMOA qui favorise les importations de produits agricoles au détriment des producteurs locaux,
Considérant les violations répétées et impunies des règles de l’OMC par des pays développés,
Considérant l’insuffisance des capacités de négociation des pays africains,
Considérant les possibilités inexplorées de dérogation qu’offrent les clauses de l’OMC relativement aux produits sensibles,
Considérant que l’Afrique du Sud et l’Australie ont, grâce à leurs capacités de négociation, réussi à obtenir un accord avec l’Union européenne qui préserve leurs filières agricoles sensibles,
Nous, organisations membres du REPAOC, réunies en assemblée générale à Nairobi où se tient le Forum social mondial, Demandons aux gouvernements africains, qui sont confrontés aux défis du développement, de la lutte contre la pauvreté et de la souveraineté alimentaire, de donner un mandat de négociation claire et fort à leurs organisations sous régionales afin d’accroître les capacités de négociation et l’influence du continent africain au sein de l’OMC, Demandons aux gouvernements africains et à la société civile, les organisations paysannes en particulier d’identifier les produits éligibles aux clauses protectrices réservées aux produits sensibles.
Le REPAOC s’engage à contribuer au renforcement des capacités de négociation et de plaidoyer des pays africains à travers notamment la réalisation d’une étude sur les incidences des dispositions de l’OMC sur le commerce des produits agricoles. L’étude se déroulera dans les huit membres du réseau.